Je m’appelle Semir Barkallah, artisan peintre depuis près de 30 ans, installé à Groslay (Val-d’Oise) avec mon entreprise S2M Déco.
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un outil qu’on utilise tous, mais que peu de gens connaissent vraiment : le manchon de peinture.
🔍 Qu’est-ce qu’un manchon de peinture ?
Le manchon, c’est la partie roulante du rouleau. C’est lui qui dépose la peinture sur le support.
Il en existe une multitude, et le bon choix dépend toujours du type de mur, du rendement souhaité et surtout du résultat final attendu.
🧱 1. Les différents types de manchons
On distingue principalement trois grandes familles :
Manchon à poils courts (5 à 8 mm) : idéal pour les murs lisses (placo neuf, portes, boiseries).
→ Il offre une finition tendue, sans traces ni bulles.
Manchon à poils moyens (10 à 12 mm) : parfait pour les murs légèrement irréguliers (enduits fins, murs déjà peints).
→ C’est le polyvalent du peintre.
Manchon à poils longs (14 à 18 mm) : recommandé pour les surfaces texturées ou les crépis.
→ Il charge bien la peinture et couvre rapidement les reliefs.
🧵 2. Le choix de la matière
Le revêtement du manchon change tout :
Microfibre : c’est le plus courant aujourd’hui. Il répartit bien la peinture et limite les éclaboussures.
Polyamide tissé : très résistant, parfait pour les peintures épaisses (mate, acrylique, façade).
Mousse : réservé aux laques et vernis, pour un fini ultra lisse (mais attention, ça ne pardonne pas les défauts du mur).
Laine naturelle : rare et chère, mais appréciée pour certaines finitions haut de gamme.
🪣 3. Les erreurs à éviter
Utiliser le même manchon pour plusieurs types de peinture : c’est une erreur classique. Un manchon utilisé pour une glycéro ne doit jamais servir pour une acrylique.
Ne pas le nettoyer correctement : un manchon mal lavé, c’est un mur plein de fibres sèches et de traces.
Trop appuyer : on croit peindre plus vite, mais on crée juste des surépaisseurs et des gouttes.
💡 4. Mon conseil de pro
Quand je peins un gypse neuf, comme dans les maisons récemment livrées, je préfère :
Un manchon microfibre 10 mm pour le primer (apprêt),
Puis un manchon microfibre 12 mm pour la peinture de finition.
👉 Cela permet une application régulière et évite les reprises visibles, surtout sur les murs blancs.
Et surtout : ne négligez jamais la première couche (le primer).
C’est elle qui détermine la bonne accroche, la durabilité et la couleur finale.
Sur un mur neuf, je conseille souvent deux couches de primer — la première pour saturer le support, la seconde pour uniformiser. C’est du temps gagné sur la tenue à long terme.
🧰 5. L’entretien du manchon
Un manchon se lave immédiatement après usage :
À l’eau chaude savonneuse pour les peintures à l’eau,
Au white spirit pour les peintures à base de solvant.
Puis on le fait sécher suspendu, jamais posé à plat (sinon il se déforme).
Un bon manchon peut servir jusqu’à 10 fois s’il est bien entretenu.
🗣️ En conclusion
Le manchon, c’est un peu la brosse à cheveux du peintre : chacun a ses préférences, mais le bon outil fait toute la différence.
Chez S2M Déco, j’accorde autant d’importance au choix du matériel qu’à la préparation du support, car c’est ce qui garantit un rendu propre, durable et professionnel.
Si vous avez un projet de peinture ou simplement des questions techniques, n’hésitez pas à me contacter — partager le savoir-faire fait partie du métier.
